Introduction
Nouvelle année dit nouvelle cuvée d’iPhone. En 2021, la tête d’affiche de la marque à la pomme est l’iPhone 13 Pro, qui cette fois-ci n’a rien à envier techniquement à son grand frère. Voici notre test complet.
Cette année encore, Apple livre une gamme de smartphones cohérente et limpide. On a d’un côté les iPhone 13 et 13 mini, et de l’autre les iPhone 13 Pro et 13 Pro Max, avec pour chaque duo une fiche technique similaire, avec des tailles différentes. Comme l’année dernière, les modèles Pro se démarquent par leur module photo qui gagne un capteur, mais contrairement à l’année dernière, il n’est pas nécessaire de s’intéresser au plus grand format pour profiter des meilleures technologies.
Vous l’avez lu dans le titre : on va se pencher ici sur l’iPhone 13 Pro pour livrer un avis complet sur ce smartphone après plusieurs jours de test.
Ce test a été réalisé avec un iPhone 13 Pro prêté par Apple.
Apple iPhone 13 ProFiche technique
Modèle | Apple iPhone 13 Pro |
---|---|
Version de l’OS | iOS 15 |
Taille d’écran | 6.1 pouces |
Définition | 2532 x 1170 pixels |
Densité de pixels | 460 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | A15 Bionic |
Puce Graphique (GPU) | Apple GPU |
Mémoire vive (RAM) | 6 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go, 256 Go, 512 Go, 1024 Go |
Appareil photo (dorsal) | |
Appareil photo (frontal) | 12 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.0 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Non |
Ports (entrées/sorties) | Lightning |
Dimensions | 71,5 x 146,7 x 7,65 mm |
Poids | 203 grammes |
Couleurs | Noir, Blanc, Or, Bleu |
Prix | 1 109 € |
Fiche produit Voir le test |
Apple iPhone 13 ProUn design « légèrement » différent
Au premier regard, l’iPhone 13 Pro ressemble… à un iPhone 12 Pro. Si l’on joue au jeu des 7 différences, il est difficile de trouver les véritables éléments différenciants. L’encoche est un peu large, parait-il, mais cela ne saute pas aux yeux, d’autant que ce qu’elle gagne en largeur est perdu en hauteur et que cela ne permet pas d’afficher plus d’informations dans la barre de statut. C’est un peu perturbant d’ailleurs d’avoir un tout nouveau téléphone en main et de ne pas ressentir un réel changement.
En dehors de cela, cette génération reste sur le même gabarit de 146,7 x 71,5 mm, avec un léger embonpoint supplémentaire (7,65 mm d’épaisseur contre 7,4 mm pour la génération précédente), et un design très industriel composé de plaques de verre à l’avant comme à l’arrière et d’un cadre en acier inoxydable brillant. Héritant des bords droits de l’iPhone 4, l’iPhone 13 Pro propose une prise en main particulièrement solide et ne glisse pas, au point même de tenir posé à la verticale. Les angles quant à eux restent arrondis, ce qui a l’avantage de ne pas endolorir la paume lorsque l’on tient fermement le téléphone. Toute l’ergonomie est au cordeau, les boutons étant parfaitement positionnés.
Non seulement plus épais, l’iPhone 13 Pro est également plus lourd. Avec ses 203 grammes, il gagne donc 16 grammes sur la balance par rapport à l’iPhone 12 Pro, soit 8,5 % de poids en plus. On pourrait se dire que ce n’est rien, mais la différence est vraiment notable. Sujet aux tendinites et ayant pour habitude de reposer mon smartphone sur mon auriculaire lorsque je l’utilise, j’ai tendance à ne choisir que des téléphones ne dépassant pas la barre symbolique des 200 grammes. C’est donc raté ici, mais tout le monde n’aura pas les mêmes exigences sur ce point et il faut avouer que 3 grammes de plus ce n’est pas abominable.
On ne va pas se le cacher, Apple maîtrise son sujet et propose ici une copie de très bonne facture. Tout y est léché et donne non seulement une impression de luxe, mais aussi de solidité (il est d’ailleurs certifié IP68, garantissant sa résistance à l’eau et à la poussière). On aime autant regarder l’iPhone 13 Pro que l’avoir dans la main. L’un des éléments participant à cette impression n’est autre que son dos en verre dépoli parfaitement mat qui ne capture aucune trace de doigt. Et le revêtement oléophobe de l’écran n’a pas à rougir non plus.
Seul point négatif de ce design — si ce n’est l’encoche — : le module photo très protubérant. Gage de qualité des optiques, cette épaisseur pourra en énerver certains, mais avouons-le, c’est là un léger défaut que l’on accepte pour gagner en qualité, d’autant plus que cette aspérité est gommée dès lors que l’on habille l’iPhone d’une coque.
Apple iPhone 13 ProUn écran très lumineux enfin 120 Hz
Le plus gros changement de l’iPhone 13 Pro se situe certainement au niveau de son écran (dont la taille ne varie pas). Non, il ne se débarrasse toujours pas de l’encoche, ni n’augmente sa définition — ce serait inutile –, mais il passe enfin au 120 Hz, égalant ainsi ce qui se fait sur les meilleurs smartphones Android. Il s’agit d’un affichage adaptatif pouvant rafraichir l’écran de 10 à 120 fois par seconde, afin de s’adapter aux besoins de l’utilisateur sans pour autant faire fondre la batterie.
Je dois avouer qu’au déballage de l’iPhone, j’avais oublié ce détail et pourtant il m’a sauté aux yeux sur le tout premier écran de réglage me demandant de choisir mon pays dans une liste déroulante. Enfin une parfaite limpidité sur iOS ! Apple était déjà fort pour créer des animations donnant une impression fluidité au sein de son système, l’ajout du ProMotion y ajoute enfin la couche technique qu’il manquait. Certains arguent déjà en ralentissant une vidéo 900x qu’il ne s’agit pas d’un réel 120 Hz, mais seulement 110 Hz, ou bien que le côté adaptatif n’est pas réel… Il faut le reconnaître : à l’usage la fluidité d’affichage de l’iPhone 13 Pro est exemplaire dans l’interface d’iOS. Pour les applications, c’est aux développeurs d’indiquer le refresh rate qu’ils attendent en fonction des situations, que ce soit un taux fixe ou une fourchette. Il y a bien quelques soucis avec les animations, mais cela devrait être corrigé à l’avenir.
Une luminosité exceptionnelle
Pour le reste, on reste sur une très belle dalle OLED de 6,1 pouces avec une définition de 2 532 x 1 170 pixels, soit 460 ppp. Au premier regard, ce qui marque rapidement, c’est sa luminosité. Apple annonce 1000 nits en standard et un pic à 1200 nits en HDR et il suffit de mettre l’iPhone 13 Pro en plein soleil pour s’apercevoir qu’il ne s’agit pas juste d’une promesse marketing. Même dans les plus difficiles des conditions, l’écran reste lisible en toutes circonstances.
Preuve en est que sous notre sonde, en SDR, l’écran de l’iPhone 13 Pro a été mesuré à 1015 cd/m², un résultat allant donc même au-delà des promesses du constructeur. La nuit, l’écran pourra tomber à 5,74 cd/m², ce qui est encore un peu élevé, mais ne devrait pas vous cramer la rétine. En allant activer la réduction du point blanc dans les paramètres d’accessibilité, vous pourrez en revanche descendre à 0,25 cd/m². Difficile de faire mieux.
Malheureusement, notre sonde a toujours du mal à mesurer la colorimétrie des produits Apple pour des raisons techniques et il nous est impossible de vérifier avec précision sa justesse, mais on imagine mal Apple baisser en qualité par rapport aux itérations précédentes. À l’œil cependant, vous ne serez pas déçus sur ce point, tout du moins en vous positionnant bien en face de l’écran. Avec un angle de vision à peine incliné, on remarque que le blanc a tendance à se teindre d’un léger voile bleuté. C’est là certainement la conséquence d’une dalle un peu plus éloignée de la vitre que la moyenne, ce qui semble corroboré par n’importe quel tapotement sur l’écran qui va « sonner creux ».
À cela s’ajoute également le mode True Tone d’Apple permettant de profiter d’une colorimétrie adaptative en fonction de la luminosité ambiante, un point toujours agréable.
Une encoche qu’on oublie presque
L’encoche, bien que visible, s’oublie plutôt bien à l’usage et bon nombre d’applications ont, depuis l’iPhone X, adapté leur interface pour qu’elle ne soit pas gênante. Ce n’est malheureusement pas le cas pour un certain nombre de jeux et Arena of Valor comme Genshin Impact, pour ne citer qu’eux, s’affichent en plein écran, leur interface passant ainsi sous l’encoche.
Pour ce qui est des vidéos, tous les contenus en 16:9 par exemple ne sont pas rongés, mais le fait qu’elle soit légèrement plus profonde que sur les générations précédentes la fait ronger d’un petit millimètre les contenus en 18:9. Pas de quoi vraiment grignoter l’affichage cependant.
On regrettera par ailleurs que Face ID ne soit toujours pas capable de reconnaître un visage lorsqu’on tient le téléphone en mode paysage, contrairement à certains iPad qui arrivent à effectuer cette reconnaissance dans tous les sens.
Apple iPhone 13 ProLogiciel : iOS au service de l’écran 120 Hz
L’iPhone 13 Pro a été lancé avec iOS 15, la dernière version en date, et sera certainement mis à jour pendant au moins 5 à 7 ans si l’on se calque sur les habitudes récentes de la marque à la pomme. Notons qu’une version 15.1 est d’ores et déjà en bêta avec quelques nouveautés supplémentaires à venir. On espère également que cela corrigera les quelques bugs présents sur cette version qui s’avèrent plutôt frustrants.
Du côté des nouveautés, cette mise à jour est relativement contenue. Le plus gros ajout est le mode concentration, qui apporte davantage de maîtrise sur les paramétrages du mode « Ne Pas Déranger », mais les utilisateurs les plus avancés auront déjà créé cela grâce aux Raccourcis disponibles depuis iOS 13. Le plus intéressant selon moi est de pouvoir personnaliser son écran d’accueil, mais cela demande de réorganiser ses différentes pages de base. Dans mon cas, je n’ai pas senti de réel impact sur mon usage, mais il s’agit bien là de mon usage personnel et il faudrait peut-être l’essayer sur plus d’une semaine pour en sentir un réel effet.
Sinon, en tant qu’utilisateur principalement Android (mais ayant tout de même un iPhone en téléphone secondaire et un iPad), je suis toujours aussi frustré de l’usage par certaines applications du WebKit Safari lorsqu’il est possible d’ouvrir une application dédiée. Ouvrir une vidéo YouTube depuis Twitter sur iPhone est mon enfer personnel (surtout quand je ne suis pas connecté à mon compte YouTube Premium et que j’ai droit à une pub Audible avec Nicolas Sarkozy…). Une grande partie de ma frustration s’est cependant envolée depuis que l’on peut utiliser un autre navigateur que Safari par défaut. À l’inverse, je suis toujours aussi émerveillé par Spotlight qui est d’une efficacité redoutable.
Mais dans l’ensemble, ce qui impressionne toujours avec iOS, c’est la cohérence globale du système (à l’exception des paramètres des applications qui sont à trouver dans les paramètres et non dans les applications elles-mêmes), et la fluidité de ses animations. Et dorénavant, avec un écran 120 Hz, ces animations sont sublimées, rendant l’usage de l’iPhone 13 Pro réellement satisfaisante.
On relèvera également la pléthore de paramètres d’accessibilités pour s’adapter au plus grand nombre, mais on vous détaille davantage tout cela dans notre test complet d’iOS 15.
Apple iPhone 13 ProPerformances : la puce A15 toujours au top
L’iPhone 13 Pro est équipé d’une nouvelle puce A15 Bionic composé d’un CPU à 6 cœurs (2 Avalanche pour les performances et 4 Blizzard pour l’efficacité énergétique), d’un GPU à 5 cœurs (soit un de plus que sur les iPhone 13 et iPhone 12 Pro) et d’un moteur neuronal à 16 cœurs dédié aux traitements liés à l’intelligence artificielle. S’il reste gravé en 5 nm, on passe de 11,8 milliards de transistors à 15 milliards, de quoi promettre un gain de puissance. Le tout est épaulé par 6 Go de mémoire vive.
Du côté de la mémoire interne, l’iPhone 13 Pro est décliné en 4 versions, à partir de 128 Go, avec pour la première fois une capacité de stockage s’étendant à 1 To.
Les benchmarks
Modèle | Apple iPhone 13 Pro | Apple iPhone 12 Pro |
---|---|---|
AnTuTu 9 | 784475 | N/C |
AnTuTu 8 | N/C | 577191 |
AnTuTu CPU | 219142 | 169547 |
AnTuTu GPU | 306507 | 200121 |
AnTuTu MEM | 128315 | 114589 |
AnTuTu UX | 130511 | 92939 |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | 5433 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | 6958 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | 3074 |
3DMark Wild Life | 9757 | 6744 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 58.4 FPS | 40 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 60 / 38.8 FPS | 47 / 20 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 60 / 90.89 FPS | 52 / 71 FPS |
Naturellement, sur les exercices bruts comme les benchmarks, le gain est donc notable. Que ce soit pour les tâches ayant recourt au CPU ou celles se reposant sur le GPU, on peut noter des scores de 30 à 50 % supérieurs.
Aucun souci pour les jeux vidéo
Au quotidien, le gain de puissance n’est pas forcément visible, les précédentes générations étant déjà très puissantes. L’interface tourne toujours avec la même fluidité et les jeux les plus gourmands ne montrent pas le moindre hoquet. Fortnite n’est bien sûr toujours pas disponible, mais des titres comme Arena of Valor, Call of Duty Mobile ou Genshin Impact tournent sans souci avec leurs paramètres au maximum (on peut sentir une petite latence à certains moments sur le dernier, mais à des changements de zone ou des chargements d’évènements, laissant penser qu’il s’agit davantage d’une mauvaise optimisation du jeu lui-même).
On notera que la plupart des jeux sont encore bloqués aujourd’hui à 60 FPS et ne profitent pas encore pleinement des 120 Hz de l’écran. Gageons que ça finira par arriver, la puissance le permet largement.
Apple iPhone 13 ProUn appareil photo très bon dans l’ensemble, mais à améliorer
Outre l’écran, c’est donc au niveau de la photo que l’iPhone 13 Pro se démarque de la génération précédente avec, pour commencer, une configuration identique au modèle Pro Max, contrairement à l’année dernière. Voici la configuration annoncée :
- Grand-angle : 12 Mpx, objectif f/1,5 à 7 éléments, 26 mm ;
- Ultra grand-angle (120°) : 12 Mpx, objectif f/1,8 à 6 éléments, 13 mm ;
- Téléobjectif x3 : 12 Mpx, objectif f/2,8 à 6 éléments, 77 mm ;
- Capteur LiDAR.
Le téléobjectif a ainsi été amélioré (x3 au lieu de x2), le grand-angle profite de la stabilisation par déplacement du capteur de l’iPhone 12 Pro Max, l’ultra grand-angle est désormais stabilisé optiquement, tout comme le téléobjectif, et le mode nuit est désormais disponible sur les 3 capteurs. De plus, une fonction « macro » (reposant sur l’ultra grand-angle) est également de la partie, ainsi que de nombreuses améliorations au niveau de l’imagerie computationnelle permises par la puissance de l’A15 Bionic.
Des capteurs un peu limités
En plein jour, l’exercice est généralement bien réussi par de nombreux smartphones, même sur des gammes inférieures, mais il est certains détails difficiles à gérer qui ne trompent pas. Sur une photo sans piège, l’iPhone offre sans surprise un excellent rendu, avec des couleurs douces à l’œil et fidèles à la réalité, ce qui est assez rare, la concurrence préférant généralement jouer sur la saturation des couleurs et les forts contrastes pour donner un rendu plus clinquant.
Sur l’écran de l’iPhone, le rendu est donc vraiment appréciable et il en sera de même sur les réseaux sociaux, après éventuellement une petite retouche si vous préférez les couleurs vives. Mais en y regardant de plus près, c’est une autre limonade. En zoomant dans l’image, on se rend compte que les capteurs de 12 Mpx d’Apple commencent à souffrir de la comparaison et à montrer leurs limites. En plein jour, les capteurs de 16, 24, 48, 64 ou 108 Mpx peuvent montrer de quoi ils sont capables et la comparaison n’est pas en faveur de la pomme. Ici, en grossissant l’image, on note que les couleurs bavent et que les démarcations sont loin d’être nettes. Seuls les plus pointilleux et ceux souhaitant imprimer en grand leurs clichés le remarqueront certainement, mais c’est important de le notifier sur un smartphone dont le prix est à 4 chiffres.
Malgré ce petit bémol, l’iPhone 13 Pro montre tout son savoir-faire sur les photos de jour, même en plein contre-jour, exercice pourtant très difficile. Il arrive à conserver une grande quantité de détails, ce qui n’est pas toujours le cas. On notera cependant que le mode HDR peut parfois donner des ciels un peu surréalistes et que les dynamiques un peu piégeuses (comme sous les pieds de l’Arc de Triomphe, à gauche, ou le ciel de la photo de la statue) peuvent lui faire surexposer une zone.
Adieu lens flares, bonjour feux follets
De nuit, Apple était réputé pour ses lens flares, ces halos lumineux qui témoignent généralement d’une lentille de piètre qualité. Plutôt que d’intégrer des lentilles plus onéreuses, Apple a décidé de corriger ce problème à l’aide d’une savante dose d’intelligence artificielle. Mais il y a encore du boulot.
Les lens flares ont effectivement disparu dans l’ensemble — quand bien même il peut en rester par-ci par-là –, mais voilà que font leur apparition des petites taches lumineuses fluorescentes sur certains clichés, surtout sur le téléobjectif et l’ultra grand-angle, comme ici dans l’herbe ou sur la route :
Toujours est-il que l’iPhone 13 Pro s’en sort bien de nuit. Si les zones les sources lumineuses intenses sont cramées, comme chez 99 % de la concurrence), la gestion des couleurs et de la lumière est très bonne. Seul le Galaxy S21 Ultra vient faire mieux (et peut-être le Huawei Mate 40 Pro pour la lumière, mais il a tendance à vriller la colorimétrie).
Zoom et ultra grand-angle
Fierté d’Apple à une époque, la balance des blancs n’est plus aussi fidèle qu’elle put l’être entre les trois objectifs de l’iPhone 13 Pro. On note quelques différences. On apprécie cependant la qualité de la stabilisation sur ces deux optiques qui apporte plus de détails aux clichés, même de nuit. Avec sa petite ouverture, le téléobjectif reste cependant limité quand la lumière n’est pas au rendez-vous.
Notons également qu’en matière de polyvalence, l’iPhone est encore loin des champions en la matière qui proposent un grossissement x10 optique et jusqu’à x50 ou x100 en numérique.
Un mode macro détaillé
Le mode macro repose sur l’ultra grand-angle et profite donc d’une bonne ouverture, d’un bon niveau de détails et surtout d’une stabilisation. Apple prouve ici qu’il vaut mieux utiliser cette configuration pour gagner sur tous les plans plutôt que de proposer un capteur dédié qui donnera un mauvais résultat.
Un mode portrait et selfie à revoir
Pour ce qui est du mode portrait, l’iPhone n’a jamais été un champion et l’iPhone 13 Pro n’y arrive pas plus que les autres. Son bokeh simulé est doux et naturel et vient bien détourer le sujet… quand il arrive à parfaitement le reconnaître et à le dissocier de son arrière-plan. On se retrouve régulièrement avec des ratés malgré le LiDAR, que ce soit sur la reconnaissance des plans ou les détourages de zones complexes, comme les mèches de cheveux qui dépassent ou l’arceau d’un casque.
En selfie, le capteur de 12 Mpx (avec objectif f/2,2) fait son office et s’en sort bien même en plein contre-jour (avec toujours un effet « feu follet »). De nuit par contre, le résultat est loin d’être net.
Toujours très bon en vidéo
Si Apple s’en sort bien en photo sans jamais réellement atteindre la première place, la vidéo reste incontestablement son domaine. Rappelons qu’il est capable de filmer en Full HD à 25, 30 ou 60 images par secondes (voire à 120 et 240 im/s pour le ralenti), et en 4K en 24, 25, 30 ou 60 images par seconde, avec la possibilité de filmer en HDR Dolby Vision. À cela, on peut également rajouter la stabilisation optique des trois objectifs, un zoom numérique jusqu’à x9 et le mode nuit.
Notons qu’en Full HD il est possible de changer de capteur et donc de focale à la volée (avec un petit à-coup visible à l’écran et un changement de colorimétrie). En 4K, il est seulement possible de passer du grand-angle au téléobjectif ou inversement, mais pas à l’ultra grand-angle. Pour filmer avec un plan large, il faut lancer la vidéo dans ce mode, ce qui est certainement dû à une différence de taille de capteur.
Pour ce qui est de la qualité de l’image, en Full HD comme en 4K, on accorde à Apple son très bon traitement, aussi bien en ce qui concerne le piqué que l’étalonnage. On remarquera cependant que malgré la stabilisation optique, Apple applique également une stabilisation électronique qui a tendance à laisser quelques artéfacts à l’écran lorsque la luminosité n’est pas optimale. Cela va se ressentir par exemple en intérieur, légèrement en FHD et de façon plus marquée en 4K.
Le mode Cinématique amusant, sans plus
Durant la keynote de présentation, Apple a mis l’accent sur le mode Cinématique, sorte de mode portrait vidéo ajoutant un bokeh automatique en fonction du regard des protagonistes à l’écran. Malheureusement, comme on l’a dit un peu plus haut : Apple n’est clairement pas le champion du mode portrait, et ce qui vaut en photo vaut également en vidéo. On note rapidement quelques ratés et des détourages approximatifs qui viennent rendre l’ensemble un peu bizarre.
Ce mode est donc amusant, mais ce n’est clairement pas l’outil semi-professionnel qu’Apple a tenté de nous vendre durant sa conférence. On attend de voir ce que donnera le mode ProRes quand il arrivera dans une prochaine mise à jour.
Apple iPhone 13 ProAudio : un son clair et suffisant
Comme la majorité des smartphones d’aujourd’hui, l’iPhone 13 Pro dispose de deux haut-parleurs pour un effet stéréo : l’un sur sa tranche inférieure et l’autre au-dessus de son écran (au niveau de l’encoche). Comme d’habitude, le second haut-parleur est un peu plus faible et moins clair que le principal, mais cette différence ne se ressent pas beaucoup à l’usage à moins d’y prêter particulièrement attention.
La puissance générale est correcte, mais reste inférieure à ce qui se fait chez certains concurrents (comme le OnePlus 9 Pro par exemple). On note d’ailleurs une légère distorsion du son à plein volume, ce qui pousse à ne pas monter au-delà de 80 % environ pour éviter les grésillements désagréables.
En dessous de ce volume en revanche, le son est à la fois clair et bien équilibré sur la totalité du spectre, des aigües aux basses, avec une bonne mise en valeur des médiums pour faire ressortir les voix. C’est d’ailleurs là-dessus que l’iPhone 13 Pro excelle puisque les podcasts et autres émissions de débat sont particulièrement bien retranscrites, avec beaucoup de justesse. Toujours est-il qu’un tout petit peu de puissance en plus n’aurait pas été de trop pour en profiter même dans des environnements un peu bruyants.
Ce n’est pas non plus une surprise pour l’iPhone, le port jack est absent et les codecs supportés restent l’AAC, le FLAC et le format Apple Lossless.
Apple iPhone 13 ProUne batterie plus grosse, une autonomie accrue
Comme l’ont montré les premiers démontages, l’iPhone 13 Pro possède une batterie 9 % plus grande que sur la génération précédente avec un accumulateur de 3095 mAh au lieu de 2815 mAh. On sait également que l’écran 120 Hz induit une plus grande consommation, mais que la puce A15 se veut toujours plus économe à tâche égale. Alors qu’en est-il vraiment de l’autonomie ?
Eh bien, rassurez-vous, l’iPhone 13 Pro gagne encore en autonomie alors que les deux précédentes générations faisaient enfin mentir les détracteurs de la pomme qui évoquaient l’autonomie faiblarde des itérations précédentes. Sur une utilisation assez intensive sur une période de test (tests d’écran avec la luminosité au maximum, jeu, etc.), j’ai pu tenir plus d’une journée et demie (de 9h à 15h30 le lendemain), avec plus de 8 heures d’usage, écran allumé, avant de recevoir la notification me prévenant que la batterie passait en dessous des 20 %.
Par exemple, une heure sur Arena of Valor aura descendu la batterie de 18 %. Une heure sur Netflix en Wi-Fi, 12 %. Attention tout de même lorsque vous filmez en 4K ou en mode Cinématique, quelques minutes suffisent à vider de nombreux pourcentages de votre batterie.
Côté recharge, ne vous attendez pas à une recharge plus rapide que l’année dernière : 20 W en filaire (en Lightning, n’espérez pas voir d’USB-C sur l’iPhone…), 15 W avec MagSafe. Rappelons que le bloc de charge n’est plus fourni dans la boite et doit donc être acheté séparément. Comptez plus d’une heure et demie pour la recharge complète.
Apple iPhone 13 ProRéseau et communications
Pour ce qui est du réseau, l’iPhone 13 Pro est compatible avec toutes les bandes de fréquence 4G 5G françaises. Toutes, à l’exception de la bande 5G n258, celle des 26 GHz qui servira aux ondes millimétriques lorsqu’elles seront disponibles dans quelques années. Autant dire que ce n’est pas un problème et que vous risquez de changer de smartphone avant de ressentir le besoin de profiter de ce réseau.
Pour le reste, on retrouve le meilleur (l’inverse aurait été gênant sur cette gamme de prix) : Wi-Fi 6 (MiMo 2×2), Bluetooth 5.0, ultra wideband, NFC et tous les systèmes de géolocalisation par satellite (GPS, Glonass, Galileo, QZSS et BeiDou).
Pour ce qui est des conversations, elles sont claires et intelligibles. L’atténuation des bruits extérieurs est plutôt efficace pour les bruits continus (sauf s’ils sont trop forts, comme une sirène), mais laisse passer les éclats sonores vifs comme un coup de klaxon. L’iPhone 13 Pro se situe donc plutôt dans la norme, sans briller ni démériter.
Apple iPhone 13 ProPrix et date de sortie
L’iPhone 13 Pro est d’ores et déjà disponible chez Apple comme chez les opérateurs et les revendeurs habituels. On le trouve en 4 couleurs (bleu alpin, argent, or et graphite) à partir de 1159 euros avec 128 Go de stockage, 1279 euros pour 256 Go, 1509 euros pour 512 Go et enfin 1739 euros pour 1 To.
Pour aller plus loin
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