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Facebook annonce le recrutement de 10 000 employés hautement qualifiés pour développer le metaverse : un monde numérique basé sur la réalité virtuelle et augmentée, pour succéder à internet tel que nous le connaissons.

Internet a changé le monde. En trois décennies, cette technologie a transformé nos sociétés et s’est invitée dans chaque strate de nos quotidiens. Beaucoup d’entre nous n’imaginent plus vivre sans smartphone dans la poche pour pouvoir naviguer sur le web à tout moment.

Pour consulter des informations, communiquer, faire du shopping ou même pour se divertir : internet est devenu incontournable. Quelle est la prochaine étape ?

Les smartphones ont remplacé les imposants ordinateurs, la 5G et la fibre optique ont considérablement accéléré la vitesse de connexion, mais quelle sera la prochaine évolution d’internet ?

Qu’est-ce que le Metaverse ?

Pour Facebook, le futur est au  » metaverse «  : un monde virtuel au sein duquel les internautes se promèneront sous forme d’avatars et pourront interagir en temps réel. Plutôt que de visualiser le web sur un écran, nous serons directement plongés dans cet univers numérique.

Après une réunion avec vos collègues autour d’une table virtuelle, vous pourrez marcher jusqu’à une salle de concert ou une terrasse de café pour rejoindre vos amis dispersés aux quatre coins du monde. En combinant les technologies du web et de la réalité virtuelle / augmentée, le metaverse a le potentiel d’effacer les frontières et les limites physiques de notre réalité…

En quelque sorte, le metaverse serait à la réalité virtuelle actuelle ce que le smartphone moderne est aux premiers téléphones mobiles des années 1980. Revêtir un casque VR permettrait d’entrer dans un monde virtuel où cohabiteraient toutes sortes d’environnements numériques. Il serait possible d’y jouer, d’y travailler, d’assister à des concerts, d’aller au cinéma, de faire les magasins ou tout simplement de se promener.

Longtemps fantasmé par les auteurs de science-fiction, le metaverse est désormais proche de devenir réalité. Avant Facebook, d’autres entreprises ont tenté de donner vie à ce concept. En 2003, Linden Lab a marqué l’époque en lançant le fameux monde virtuel de Second Life.

Toutefois, le projet de Mark Zuckerberg va plus loin tant sur le plan technologique que dans sa conception. Ce metaverse ne sera détenu par aucune entreprise.

Comme l’expliquent Nick Clegg et Javier Olivan, cadres de Facebook,  » comme internet, la caractéristique principale sera l’ouverture et l’interopérabilité. Donner vie à ce projet demande collaboration et coopération entre entreprises, développeurs, créateurs et législateurs « .

Facebook choisit l’Europe pour créer son Metaverse

Afin de mener à bien ce projet pharaonique, Facebook a choisi de se tourner vers l’Europe. La firme vient d’annoncer le recrutement de 10 000 employés européens hautement qualifiés, sur les cinq prochaines années.

Cet investissement est  » un vote de confiance «  envers l’industrie technologique européenne et sa main-d’œuvre. Selon Clegg et Olvan,  » alors que nous commençons l’aventure du metaverse, le besoin d’ingénieurs hautement spécialisés est l’une des priorités de Facebook « .

La firme américaine souligne «  une époque excitante  » pour l’industrie technologique de l’Europe. Le vieux continent jouit d’un large marché grand public, d’universités de renommée mondiale, et d’une indéniable expertise technique. D’ailleurs, Facebook a investi dans la recherche IA en France et a ouvert un nouveau bureau en Irlande.

Outre l’expertise européenne, il s’agit aussi d’un choix stratégique. Le metaverse soulève des questions en termes de confidentialité et de protection des données. Ce projet se heurtera à la législation européenne et notamment au RGPD.

L’Union européenne est la région la plus stricte au monde en matière de protection de la vie privée. En juin 2021, la Commission européenne a d’ailleurs lancé une enquête pour vérifier si Facebook enfreint les règles de concurrence loyale en utilisant les données collectées auprès des publicitaires sur sa plateforme pour mieux les concurrencer.

De même, la Competition and Markets Authority du Royaume-Uni enquête sur l’utilisation des données par Facebook. Un lanceur d’alerte a récemment accusé Facebook de privilégier son bénéfice avant l’intérêt public, et les législateurs européens et américains ont l’entreprise dans le collimateur.

En choisissant l’Europe comme chantier pour le metaverse, Facebook s’assure également de pouvoir développer son monde virtuel en toute conformité avec les règles en vigueur. Ceci lui évitera de devoir payer de lourdes amendes par la suite, comme c’est le cas pour ses réseaux sociaux et applis de messagerie.

Epic Games, Nvidia, Unity… une concurrence déjà féroce

Facebook n’est pas la seule entreprise à vouloir concevoir un metaverse. C’est également le cas d’Epic Games, notamment connu pour son jeu Fortnite. D’ailleurs, depuis plusieurs années, ce jeu en ligne accueille aussi des concerts ou des événements de marques.

De son côté, la plateforme Roblox permet déjà de connecter des milliers de jeux au sein d’un même écosystème. L’entreprise Unity, connue pour sa plateforme de développement 3D, investit quant à elle dans les  » jumeaux numériques  » : des copies numériques du monde réel.

Enfin, le fabricant de cartes graphiques Nvidia développe son  » Omniverse «  : une plateforme visant à connecter des mondes virtuels en 3D. Autant dire que la concurrence est déjà féroce, et que de nombreux Metaverse pourraient voir le jour dans les prochaines années…

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