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Demolish & Build : Classic est le portage d’un jeu sorti sur ordinateur il y a six ans sous le nom de Demolish & Build 2017. Ce jeu est développé par Noble Muffins, les créateurs notamment de Thief Simulator. Sorti le 21 janvier sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de quinze euros, il est publié par Ultimate Games, un éditeur polonais qui a déjà sorti cinq jeux sur la console nippone rien que le mois de janvier.

Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un niveau moyen en anglais est nécessaire pour jouer à Demolish & Build Classic.

Seek & Destroy

Demolish & Build : Classic est donc le portage d’un jeu de simulation de 2017. Le concept est très simple : vous devez enchaîner les missions de démolition afin de gagner de l’argent. Il existe aussi un bonus très étrange, appelé « bonus de démolition », qui vous récompense parce que vous avez accompli votre mission. Avec cet argent, vous achèterez de nouveaux outils pour faire de nouvelles activités qui ne rapporteront pas plus d’argent, mais qui varieront votre activité.

Vos revenus vous permettront aussi d’acheter des propriétés à aménager qui vous rapporteront des revenus stables.

Le gameplay est assez laborieux à assimiler, la faute à un manque de clarté dans les explications. Nous avons bien quelqu’un qui nous appelle pour nous indiquer les missions que nous avons à faire, mais nous sommes très souvent perdus sur la façon dont nous devons réaliser ces dernières.

Même après des heures et des heures sur le jeu, nous avons encore du mal à assimiler les touches et nous nous trompons régulièrement.

Demolish & Build : Classic repose donc sur des missions qui sont la clé de voûte de ce jeu. Celles-ci, malheureusement, ne sont pas très variées, malgré la quantité de véhicules que l’on débloque. Chaque mission est constituée de deux objectifs. L’un sera fait à la main. On vous demandera de ramasser des pneus pour les mettre dans des bennes, de casser des murs posés aléatoirement dans le décor ou alors scier des tuyaux. Vous aurez à utiliser les outils que vous débloquerez comme la scieuse ou l’agrafeuse.

L’autre objectif est plus intéressant et nécessitera l’utilisation d’un véhicule. Vous devrez démolir des routes elles aussi placées de façon très aléatoire sur la carte, démolir des maisons, ou encore rouler sur des buissons et des statues dans un parc en vue de la construction d’un centre commercial. Vous aurez à disposition un bon nombre de voitures, du bulldozer à la pelle mécanique hydraulique en passant par le compacteur.

Ces tâches vous nécessiteront de la précision, car étonnamment, les personnes qui vous donnent les missions ont déjà déposé le matériel pour la reconstruction sur votre passage, le plus souvent, à côté du bâtiment que vous devez démolir. Il vous faudra alors gérer vos déplacements pour ne pas malencontreusement rouler dessus.

D’autres éléments du décor, tout aussi nonchalamment placés, pourront abîmer votre véhicule jusqu’à le rendre inutilisable. Bien que personne ne vous explique comment faire pour réparer votre véhicule, vous comprendrez qu’il faut racheter la pièce cassée dans le menu du véhicule.

Globalement, Demolish & Build : Classic n’est pas un mauvais jeu. Il possède un concept très intéressant qui aurait pu nous promettre des heures de démolition à tout-va. Malheureusement, le jeu a décidé d’investir son temps dans des options secondaires au lieu de réellement travailler sur ce qui nous intéresse réellement : le gameplay.

Au lieu de se concentrer sur le décor et son côté « open-world », de nous proposer plusieurs radios dans notre voiture, de nous faire un mode « construction » qui est famélique, nous aurions avant tout préféré un gameplay attractif qui ne soit pas un véritable calvaire manette en main.

Les touches ne sont pas précises à la manette pro, elles deviennent quasiment injouables avec les Joy-Cons. La conduite, qui est pourtant un point important du jeu, est chaotique. Les véhicules ne sont pas maniables, ce qui rend de facto l’expérience de monde ouvert totalement caduque.

Ce manque de maniabilité est malheureusement renforcé par une physique aléatoire : notre camion, en se prenant un poteau à très faible vitesse, est capable de s’envoler puis de faire plusieurs tonneaux. Nous avons été capables de repousser une voiture lancée à pleine vitesse à mains nues, et nos véhicules se retrouvent parfois bloqués dans des textures sans raison apparente.

Les missions sont très répétitives et les machines que nous débloquons n’apportent finalement que peu de variétés car elles reposent peu ou prou sur le même gameplay.

Mother should I build a wall ? 

La partie construction du jeu est tout simplement un argument de vente trompe-l’œil, car nous ne construisons pas grand-chose. On vous demandera parfois de rapporter des planches et de cliquer dessus pour qu’une cabane se construise. Vous aurez ensuite à placer deux clous pour la faire tenir. Et c’est tout.

Nous l’avons déjà mentionné, mais le jeu ne fournit que peu d’explications sur les démarches à suivre. Cela se répercute dans le maniement des machines, mais aussi dans notre progression. On  nous demande de remplir des missions mais on ne nous explique pas comment les réaliser. Cela signifie que nous tournerons en rond pendant de longues minutes pour comprendre comment trouver les outils dont nous avons besoin.

Que reste-t-il alors à Demolish & Build : Classic ? Le jeu possède une progression cohérente couplée à une durée de vie très intéressante. Il vous faudra plus d’une dizaine d’heures de jeu pour terminer celui-ci. Pour un prix de quinze euros, c’est un tarif alléchant, bien que nous ne comprenons pas pourquoi nous prendrions ce jeu alors qu’une version plus récente sur ordinateur (la version 2018) est disponible pour seulement huit euros.

Le jeu n’est pas bien rendu et le portage sur console est raté. Les routes sont floues à moins d’un mètre, les arbres sont des plots, et nous avons vraiment eu le droit au travail minimum. Les screenshots de l’eShop ne sont par ailleurs pas ceux du jeu.

La musique, bien que le jeu se targue d’avoir une radio, n’est pas très bonne. Chaque musique manque de caractère et ressemble à de la musique d’attente au lieu de posséder une véritable identité. Là où GTA et dans une moindre mesure Fortnite ont réussi à briller en proposant des chansons qui possédaient déjà un certain cachet, Demolish & Build : Classic a un choix limité de musiques qui sont toutes très insipides.

Le jeu ne propose aucune traduction française alors qu’elle existe sur la version ordinateur. Pourquoi ce manque d’investissement ?







Conclusion

4
/10

Demolish & Build : Classic est un jeu moyen qui respire le réchauffé pour arnaquer quelques pauvres âmes qui dépenseront quinze euros dans un portage bâclé. Alors que Demolish & Build 2018 est disponible depuis 2020 sur la Nintendo Switch, nous avons le droit à la version de 2017 enrobée sous l’appellation « classic » afin de berner le consommateur. Les graphismes sont indécents, les images sur l’eShop sont trompeuses, la musique est insipide et la maniabilité est aux abonnés absents. La traduction est indisponible alors qu’elle l’est sur ordinateur. Il ne reste alors qu’une progression intéressante et une durée de vie conséquente pour nous sauver d’une expérience terriblement décevante.

LES PLUS

  • Un concept intéressant
  • Des premières minutes agréables
  • Une progression cohérente
  • Un contenu intéressant
  • Grande durée de vie (+ de dix heures de jeu)

LES MOINS

  • Aucune traduction française alors qu’elle existe
  • Screenshots mensongers
  • Graphismes indécents et flous
  • Aucune précision
  • Une maniabilité inexistante
  • Une physique très aléatoire
  • Une grosse répétitivité
  • Aucune aide pour réaliser les missions
  • Un mode « construction » qui n’est qu’un leurre
  • Beaucoup d’options annexes mais un gameplay principal assez plat
  • Manque de logique dans le level design
  • Une vieille version qu’on essaie de vous vendre comme une nouveauté

Détail de la note

  • Gameplay
    0

  • Durée de vie / Prix
    0

  • Graphisme
    0

  • Bande-son
    0

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